Pièces du royaume égyptien

L'examen d'aujourd'hui est consacré aux pièces de monnaie égyptiennes - un État avec plus de 5000 ans d'histoire. C'est l'une des civilisations les plus anciennes de la Terre, dont les monuments architecturaux impressionnent les touristes du monde entier jusqu'à aujourd'hui. La souveraineté du royaume égyptien en tant qu'État indépendant a pris fin en 525 avant JC, à partir de ce moment-là, pendant 2400 ans, les Grecs, les Romains, les Perses, les Arabes, les Ottomans...

 

Malgré l'histoire si ancienne de l'État, il n'y avait pas d'argent en Egypte depuis longtemps. Dans les relations commerciales, les Égyptiens utilisaient le plus souvent un échange naturel dans lequel la différence de valeur des marchandises était compensée par des céréales ou des lingots de différents métaux qui n'avaient pas un certain poids ou une certaine taille. Il est intéressant de noter que pendant un  certain temps, l'argent en Egypte a été apprécié au-dessus de l'or, dans un rapport d'environ 5:3. Les premières pièces de l'histoire la plus ancienne de l'Egypte ont été frappées au XIXe siècle avant JC, ce qui a été facilité par l'introduction massive sur le marché de l'or et de l'argent provenant de la fusion des bijoux volés des tombes des pharaons passés.

 

Depuis 1517  , l'Egypte est une province de l'Empire ottoman depuis 400 ans. Pour gouverner la province, le sultan nommait son vice-gouverneur (pacha), qui n'avait pratiquement aucun pouvoir, mais suivait principalement la collecte et l'envoi des impôts à l'Empire. Mais les vice-gouverneurs ne l'ont pas toujours fait, et ils ont périodiquement « dépassé les pouvoirs » libérés par leur sultan. Cela a également été facilité par la connivence du pouvoir central de l'Empire, qui était préoccupé par la conquête de nouveaux territoires et le maintien des territoires existants, sans attirer l'attention sur ce qui se passait dans la province égyptienne. En outre, à la fin du XVIII siècle, la France et la Grande-Bretagne, qui partageaient l'Afrique coloniale à l'époque, regardaient les terres presque négligées de l'Egypte et tentaient de les capturer, jusqu'à présent économiques.

 

En 1805, Mohammed Ali Pacha devient vice-gouverneur de l'Egypte, un chef de guerre ambitieux et un homme progressiste qui se déclare khédive (vice-sultan d'Egypte) et fait comprendre immédiatement au pouvoir ottoman que le khédivat d'Egypte ne veut plus faire partie de l'Empire et qu'il va mener une politique indépendante. Le hédive autoproclamé de l'Egypte, Mohammed Ali, procède à une réorganisation de l'appareil d'Etat, du gouvernement, de l'armée, de l'économie égyptienne selon le modèle européen, ou plutôt selon le modèle français. Cela ne va pas sans des mesures extrêmes contre les partisans du sultan à l'intérieur de l'Egypte et le massacre des vice-gouverneurs nouvellement nommés par le sultan. À la suite de la guerre russo-turque de 1829-30, l'Egypte cesse de payer un tribut au sultan, et entre 1831 et 1839, elle s'empare des États voisins et réussit deux fois à se battre avec l'Empire ottoman. Après tout, non sans la participation des puissances européennes, en 1840, le khédivat rebelle était de retour dans l'Empire ottoman, tout en conservant une certaine autonomie dans l'organisation politique intérieure du pays.

 

 

Les réformes économiques agressives d'Ismail Pacha exigeaient des injections financières importantes et les « amis » occidentaux (pour la plupart déjà anglais) ne sont pas restés à l'écart. Le remboursement des prêts monétaires des banques européennes a aggravé la chute de l'économie égyptienne et l'inflation du pays. En essayant de remédier à la situation, le gouvernement Ismail Pacha a eu recours à des mesures impopulaires - augmentation des impôts fonciers et annulation des prêts nationaux, ce qui a provoqué une vague d'indignation dans le pays. Le gouvernement a démissionné et Ismail Pacha a renoncé au pouvoir en 1879 et a quitté le pays. En 1895, Ismail Pacha est mort à Istanbul en essayant de boire deux bouteilles de champagne.

 

 

Taoufik Pacha est le fils d'Ismail Pacha et le deuxième heddiv officiel de l'Egypte a pris le trône à un moment difficile. Les tentatives désespérées de corriger les échecs financiers de son père ont d'abord conduit à la domination économique puis politique de l'Empire britannique en Egypte. En 1882, sous prétexte de réprimer la rébellion de l'armée égyptienne, des troupes anglaises sont entrées dans le pays et l'occupation de l'Égypte par la Grande-Bretagne a commencé.

 

Comme l'occupation a été menée « officiellement » avec la connaissance des autorités légitimes égyptiennes, Tawfik Pasha a officiellement continué à rester sur le trône jusqu'en 1892. Après sa mort, Abbas Pacha, fils de Tawfik Pacha, arrière-petit-fils de Mohammed Ali, le troisième et dernier heddiv de l'Egypte, a continué à essayer d'obtenir la souveraineté officielle d'Istanbul et de l'Europe.

 

 

Pendant ce temps, Mehmed VI. a pris le trône dans l'Empire ottoman lui-même, suivi d'une réforme monétaire. N'oublions pas que l'Egypte était jusqu'à présent officiellement une province de l'Empire ottoman et que les signes monétaires indiquent le nom du sultan ottoman au pouvoir. En plus de la torche et de l'ornement floral autour d'elle, il n'y a pas eu de changement dans la conception, les matériaux ou les dénominations. Sauf s'ils ont complété une ligne de pièces de 20 kirsch d'argent.

 

 

Avec le début de la Première Guerre mondiale, en 1914, le khédive Abbas Pacha se range du côté de l'Empire ottoman et des puissances centrales, et la Grande-Bretagne n'a pas d'autre choix que de le destituer et de déclarer officiellement son protectorat sur l'Egypte, en mettant à la tête de l'État le sultan Hussein Camille, qui était le frère de Taoufik Pacha et le. Le dirigeant du protectorat était une marionnette entre les mains du gouvernement britannique et n'a pas pris de décisions indépendantes.

 

 

Avec l'annonce du protectorat, les pièces portant le nom du sultan turc cessent d'être un moyen de paiement légal. Les autorités britanniques d'occupation mettent en circulation une nouvelle gamme de pièces. Dans ce cas, le nom de l'unité monétaire change - les Kirches ont été remplacés par des millimètres et des piastres. Veuillez noter que les inscriptions arabes sur les pièces indiquant la valeur nominale, le nom de l'unité monétaire et l'année d'émission sont dupliquées en anglais pour la première fois de l'histoire. En outre, toutes les pièces, en plus de l'année d'émission de la pièce, les chiffres arabes mentionnent l'année ١٣٣٣ (1914) - la date de l'annonce du  protectorat britannique.

 

En 1917, le sultan Hussein-Camille est décédé et le pouvoir en Egypte est passé entre les mains de son petit frère, Ahmed Fouad , le septième fils d'Ismail Pacha. Les Anglais espéraient que le sultan Fouad adhérerait à la politique du gouvernement égyptien pro-britannique, mais il a reçu le soutien du parti nationaliste Wafd, qui s'est fixé pour objectif d'obtenir la souveraineté absolue, et maintenant non seulement les masses populaires, mais aussi les dirigeants du pays se sont levés dans la lutte pour l'indépendance. En 1922, sous l'attaque du mouvement de libération nationale dirigé par les nationalistes de Wafd, le Royaume-Uni renonce au protectorat sur l'Egypte, reconnaît son indépendance, bien qu'il laisse une partie de ses troupes d'occupation dans le pays. Depuis lors, pour la première fois dans l'histoire moderne, l'Égypte a acquis la souveraineté.  Le sultan Fouad est proclamé premier roi d'Egypte.

 

 

Entre 1923 et 1924, des pièces de monnaie sont produites qui montrent le profil du roi Ahmed Fouad I en costume d'affaires. Ce n'est pas dans la tradition de l'Islam de mettre des images des dirigeants sur les pièces, mais l'Egypte à l'époque a déjà cessé d'être une province éloignée d'un État musulman radical et s'est proclamée une monarchie constitutionnelle. Il reste des inscriptions et des chiffres arabes sur les pièces, bien que l'année de Noël soit présente.

 

 

Certaines pièces égyptiennes ont reçu des noms informels parmi la population.

2 millimètres - « necla » (نكلة), du mot « nickel »

5 millimètres - « marifa » (تعريفة)

5 piastres - « shelen » (شلن ), du mot « shilling »

10 piastres - « bariza » (بريزة )

20 piastres - « réel » (ريال ), du mot « real »

 

Sur les pièces de la prochaine édition, qui a eu lieu en 1929, le Roi Fouad I est représenté dans l'uniforme militaire.

 

 

Vers déjà existant une série monétaire, en 1933 on ajoutait la valeur nominale à 2½ миллима.

 

Après la mort du roi Fouad I, le pouvoir dans le pays est passé à son fils Farouk .

 

La plupart des pièces du nouveau roi d'Egypte ont été laissées pratiquement inchangées. Les libertés exprimées dans la forme ondulée et hexagonale des pièces et les variations du matériau lors de l'utilisation des pièces pour certains d'entre eux ont été admises. 

 

 

Farouk I a commencé à mener une politique pro-britannique dès le début de son règne, et un an après son accession au trône, il s'est opposé au parti Wafd. Bien que la Grande-Bretagne se soit engagée, en vertu du traité de 1936, à protéger l'Égypte en cas d'invasion extérieure d'États tiers, à maintenir son contingent militaire sur son territoire et à former les soldats égyptiens, au début de la Seconde Guerre mondiale, Farouk et ses premiers ministres n'avaient pas caché leurs sympathies au Troisième Reich et aux pays de l'Axe. Sous la pression du gouvernement et de l'opinion publique, ils ne se sont ralliés aux pays de la coalition antigitlérienne qu'en 1945, lorsque l'issue de la guerre avait déjà été prédite.

 

La corruption de l'appareil d'État, la défaite de la guerre contre Israël et le gaspillage exorbitant du monarque ont provoqué le mécontentement de la population et le coup d'État militaire de 1952. La monarchie égyptienne a été abolie et Farouk a fui les rebelles à Monaco.